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Etre un bon manager, un savant mélange entre prédateur et proie ?

Dernière mise à jour : 23 juin 2021



Voilà un article qui me trotte dans la tête depuis un moment.

Quelle est la posture d’un manager idéal ? Comment obtenir l’engagement de chaque membre de l’équipe sur un projet ? Quels sont les ingrédients à mélanger pour obtenir la performance de l’équipe ?


Vaste sujet me direz-vous, mais il y a des clés majeures qu’il ne faut pas omettre d’insérer dans les bonnes serrures pour ouvrir la voie vers la performance opérationnelle.


Partons à la découverte de ces clés.


Nous voilà devant un grand portail, il marque l’entrée du projet qui doit démarrer ce jour, je suis manager d’une équipe de 7 personnes, et nous avons un projet global à mener à bien dans les 6 mois qui viennent. Aujourd’hui, je dois exposer le projet à mon équipe et obtenir l’adhésion de tous.

Quelle est LA clé qui va me permettre d’ouvrir ce portail ?

C’est la qualité relationnelle que j’ai avec mon équipe.

La base pour qu’une équipe fonctionne c’est la confiance partagée par tous et envers tous.

Pas de confiance, pas d’adhésion au projet.


Comment créer ce climat de confiance, comment obtenir cette clé ?

Il y a 6 boîtes aux lettres devant le portail d’entrée du projet. 6 petites clés à obtenir pour ouvrir le grand portail de la confiance.


Clé 1 : L’écoute.

En tant que manager, suis-je à l’écoute des membres de mon équipe ?

Suis-je présent aux autres, prêt à accueillir ce qu’ils ont à me dire ?


Clé 2 : L’assertivité

Suis-je assez ouvert pour exprimer mes pensées, mes sentiments, mes émotions ?

Suis-je assez ouvert pour les accueillir chez les autres ?


Clé 3 : Le laisser faire

Suis-je capable de laisser suffisamment d’espace aux membres de l’équipe pour qu’ils puissent avancer sur le projet ? Suis-je capable de prendre la position d’observateur quand cela est nécessaire et de me mettre en retrait pour laisser faire les autres ?


Clé 4 : Le lâcher prise

Suis-je capable de mettre le mental de côté dans certains moments pour être dans l’instant présent ?

Suis-je capable de prendre des décisions dans l’instant sans arrière pensée, ni jugement ?

Juste être et être juste.


Clé 5 : La patience

Suis-je capable de faire preuve de suffisamment de patience et de m’adapter au rythme de chacun ?


Clé 6 : L’encouragement

Suis-je capable de féliciter les membres de mon équipe ?

Suis-je capable de les encourager et de les motiver en cas de difficultés ?


Ces 6 clés demandent en amont un travail sur soi.

Comment être capable d’être à l’écoute des autres, si on ne s’écoute pas soi-même d’abord ?

Comment être assertif, si on n’a pas d’abord pris conscience de ses propres émotions et ressentis ? Attention à ne pas mélanger émotions et affectif. Un bon manager exprime ses émotions et invite les autres à faire de même mais il ne doit pas créer de lien affectif.

Comment laisser faire les autres, si on n’accepte pas de ne pas tout contrôler tout le temps ?

Comment lâcher prise, si on n’apprend pas à mettre son mental sur le mode avion de temps en temps ?

Comment avoir suffisamment de patience, si on à l’habitude de courir partout, et de tout obtenir en 2 minutes d’un simple click ?


Soyez d’abord aligné avec vous-même avant de vouloir obtenir des autres une rigueur que vous ne vous donnez pas. La rigueur, c’est prendre en compte ses besoins et ceux des autres pour avancer dans un climat agréable pour tous. A ne pas confondre avec le rigorisme, une forme de rigidité qui enferme et coince.


Un manager est une personne courageuse. Il dit ce qu’il pense et fait ce qu’il dit. Il est capable de laisser leur place aux émotions tout en gardant ses distances avec l’affectivité. Un manager est aussi une personne qui va mettre en avant la coopération (co-opus = partager l’œuvre = apporter sa contribution au projet global, le faire sien.) de tous et non la collaboration (co-labor = partager le travail = effectuer une tâche confiée sans forcément en comprendre le sens, ce qui réduit les membres de l’équipe à la fonction d’exécutant).



Vous comprenez qu’avant de lancer un projet, en tant que manager, vous devez tout mettre en œuvre pour que votre équipe soit dans un climat de confiance partagée élevé.


Une fois les 6 petites clés obtenues, voici venu le temps (des rires et des chants) d’ouvrir le portail d’entrée, de présenter le projet à une équipe déjà soudée, qui a confiance en moi et est prête à s’investir à 100% avec moi.


Quel est le gain d’avoir pris le temps de créer un climat agréable, honnête où chacun a confiance en l’autre ?


LA PERFORMANCE !


En effet, la confiance partagée va permettre à chacun de révéler ses talents, d’être disponible pour le projet. Le niveau d’engagement de chaque membre de l'équipe est total. Chacun se sent responsable et s’autonomise tout en sachant qu’il peut compter sur les autres en cas de besoin. L’équipe devient agile, elle peut s’adapter à un environnement changeant assez rapidement.


Pour résumer, la posture de Manager va d’abord vous demander un travail sur vous-même pour que vous puissiez ensuite avoir une posture la plus juste possible envers votre équipe. C’est une forme de respect pour vous-même comme pour les autres que d’accepter de vous remettre en question et de tout faire pour aller vers la performance de la manière la plus confortable qui soit pour tout le monde.


Ces 6 clés sont les plus longues à mettre en place, mais une fois le grand portail ouvert, sachez que tout va rouler de manière fluide, que vous saurez gérer les conflits, trouver des solutions rapidement, être créatif, rebondir, motiver, verbaliser les choses etc…


Si vous êtes aligné tête-cœur-corps, vous êtes vrai ! Si vous encouragez chaque membre de l’équipe à être aligné tête-cœur-corps, ils seront vrais.


Et si tout le monde est aligné, c’est la tête, le cœur et le corps de l’entité « équipe » qui devient vrai. Et encore plus loin, si toutes les équipes de l’entreprise sont alignées, c’est la tête, le cœur et le corps de l’entreprise qui est vraie, qui performe et qui avance de la plus belle des manières, dans une confiance partagée globale, solide et qui laisse deviner de grandes réussites.


Exit le burn-out, la dépression, le trop-plein …


Nous ne sommes pas dans le monde de Casimir me direz-vous. Je vous répondrai que non, les dinosaures n’existent plus, mais est-ce une raison pour ne pas vouloir que les choses se passent au mieux pour tous ? Est-ce une raison pour ne pas faire d’efforts, ne pas se remettre en question, laisser les autres tomber ?


Une dernière chose, vous avez remarqué que je n’ai pas écrit cheval ou équicoaching ? (maintenant c’est fait)


Vous vous demandez peut-être pourquoi j’ai choisi ce titre ?


En voici la raison :


Nous, humains, sommes des prédateurs. Prenons l’exemple de nos ancêtres homo sapiens qui pour chasser devaient se faire petit, le dos rond, se cacher, regarder leur proie dans les yeux, ne pas la perdre de vue, l’approcher de manière discrète en zigzagant… et par surprise lui sauter au cou pour la tuer.


Voilà ce pour quoi nous, prédateurs, sommes programmés: tuer, dominer, prendre le dessus pour manger et survivre. Etre vicieux, fourbe, chercher à piéger… cela fait partie de notre instinct primaire finalement.


A la différence du guépard ou de tout autre animal prédateur, nous avons la possibilité de voir plus loin, de penser au futur, de visualiser les choses à venir. Les animaux sont dotés d’une intelligence mais elle est essentiellement utile dans l’instant présent, pour répondre de suite à une situation, pas pour anticiper.


J’en viens donc à penser, que nous, humains prédateurs, avons la possibilité de devenir un peu plus proie dans nos comportements. Et c’est un cadeau extraordinaire !


Mais c’est quoi être une proie ?


C’est penser cheval !

NON ce n’est pas une faiblesse, mais une force !


Cela veut dire être fière, se tenir droit, être honnête, clair, précis. Faire du bruit pour s’annoncer, se permettre de regarder au loin ou au sol pour s’adapter à la personne en face de nous (introvertie, extravertie). Cela veut aussi dire être ferme et décidé, il en va de sa survie pour une proie.


L’espèce équine a survécu à ses prédateurs durant 53 millions d’années. Ils ont bien des choses à nous apprendre ne pensez-vous pas ?


Etonnant de se dire que finalement le plus fière c’est la proie, le plus juste, c’est la proie, le plus honnête, c’est la proie, le plus courageux, c’est la proie…


L’équicoaching permet au manager ainsi qu’à son équipe de créer la confiance partagée, base de la performance et de l’adhésion à un projet. Les chevaux ont besoin que l’on crée cette confiance pour pouvoir leur demander quelque chose. C’est là tout l’intérêt du développement personnel assisté par les chevaux.

Etes-vous aligné dans ce que vous dites, faites, ressentez ? Le cheval vous le montrera immédiatement !

L’équipe est-elle soudée ? La confiance est-elle présente entre les membres ? Le cheval vous le montrera.

Le manager est-il à sa place de la manière la plus juste possible ? Le cheval vous le montrera.


Et si on invitait la proie qui est en nous à s’exprimer pour équilibrer notre comportement au quotidien ?


Merci à Guillaume Antoine, qui dans son livre Equicoaching et intelligence émotionnelle, liste les savoir-faire et les savoir-être nécessaires à la création de la confiance avec le cheval, mais aussi dans la vie, dont je me suis inspirée pour écrire cet article.


Julie Daltroff





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